Rallye 901 du 28 mai 2017 : les grands gagnants !

C’est fait ! Après trois annulations dues au mauvais temps l’an passé, le premier 901 Rallye s’est tenu ce dimanche 28 mai 2017.

Commençons par la fin et son insoutenable suspense ! Qui allait remporter le plus beau lot parmi ceux offerts par nos amis les commerçants de Saint-Paul le Jeune ?

Le réponse tombait vers 18h30. Les Claude, dont la perspicacité n’avait rien à voir avec leur proximité avec les organiseurs, devançaient de quelques pouillèmes le reste (groupé) de la troupe et inscrivaient en lettres d’or leurs noms au frontispice du premier 901 Rallye. Et pourtant, tout avait bien mal démarré pour eux. Nous y reviendrons un peu plus tard.

Tout avait commencé vers 8h30 au Bar des Sport de notre ami Eric, Denis attendant de pied ferme les inscrits au rallye. Première émotion d’importance, Marie-Hélène et Thierry n’étaient pas là ! Mais la grande distance de leur résidence expliquait sûrement ce retard . En tout cas, leur arrivée nonchalante déclencha un ouf de soulagement collectif.

Tout le monde était là (hors les absents), Christine et Philippe, Marie et Jean-Pierre, Bruno et Arthur ainsi qu’André, étant arrivés. Denis expliqua précisément les règles qui allaient régir la journée : ne pas se prendre la tête, s’amuser un maximum, s’investir un minimum dans les questions et, bien évidemment, ne pas se perdre (au risque de tout perdre en une seule fois, hein, Claude).

Bref, vers 9 heures, les candidats après avoir planché sur un rébus, partaient moto par moto vers leur destin ou du moins la première étape où les attendaient Jean (et Claude, pour une raison mystérieuse liée à l’organisation). Pour une raison moins mystérieuse, les participants arrivaient tous groupés dans un nuage de poussière environné de vrombissements (non, là je blague, il n’y avait pas de Harley). Il s’agissait là, à la Rouvière, de montrer ses connaissances en matière d’exploitation minière et de comptage de fenêtres.

Sans perdre de temps, tous direction le nord pour admirer un sublime panorama sur le lac de Villefort et la Lozère environnante et se montrer à nouveau perspicace. Arrivée groupée évidemment ! Groupée ? Mais, comptées et recomptées, une moto manquait à l’appel. L’inquiétude montait. Les instructions, pourtant très claires, avaient-elle été mal comprises par un équipage, distrait par la beauté du paysage ou enivré par l’odeur entêtante des genêts en fleur ? Soudain le ronronnement caractéristique d’un twin de petite cylindrée nous caressait l’oreille, semblant provenir du fond de la vallée, précédant l’apparition d’un point rouge grossissant à toute allure (c’est évidemment une figure de style). Enfin Claude et Claudie, arrivaient, les yeux encore éblouis par le miroitement du lac de Villefort dont l’appel leur avait paru irrésistible.

Le troisième étape était très proche. La Garde-Guérin et ses veilles pierres attendaient nos concurrents pour une série de questions dont les réponses étaient disséminées dans le village. Comme un seul homme, toutes les motos prenaient le chemin  conduisant au parking. Sauf une qui parut ignorer le panneaux indiquant l’étape. Devinez laquelle !

Bref, direction maintenant vers Saint-Laurent-les-Bains, destination suggérée par un photo-montage figurant notre Laurent sautant dans l’eau, une bouée autour du ventre et une auréole sur la tête ! L’eau de la source à 53 ° n’a toutefois pas rafraichi nos aventuriers… Heureusement, la pause du midi nous attendait à proximité.

Le Camping du Ceytrou avait accepté de nous recevoir et nous reçûmes un accueil très chaleureux des gérants. Nous vous recommandons ce bel endroit. La détente au bord de la Borne était de mise. Malheureusement, elle n’a pas duré. Les organisateurs, les fourbes, avaient concocté une série d’énigmes à résoudre qui donnèrent un bon mal de tête à certains. Il n’y avait donc pas que le soleil qui chauffait ! La bonne humeur régnait encore autour des tables ombragées mises à notre disposition.

Un fois le café servi par Thierry avalé (le café, pas Thierry), il était temps de rejoindre l’étape de l’après-midi, Saint-Mélany, où une bonne marche attendait nos participants. Car, nouvelle fourberie, les réponses aux questions se trouvaient échelonnées au long d’un sentier, certes superbe, dit “sentier des lauzes”. Le motard n’est pas toujours un familier de la marche, n’est-ce pas Bruno, heureusement assisté par son gaillard de jeune fils ? Auparavant, le cortège avait traversé le plateau de Montselgues, en pleine splendeur en ce moment, peut être le plus beau mois de l’année. Le jaune vif des genêts, le mauve de petites fleurs et des digitales du bord de route et le bleu du ciel s’alliaient avec le grège du granit du plateau hercynien. Pour ceux qui auraient un doute (salutaire) sur le sens du mot hercynien, je précise que le cycle hercynien (appelé aussi orogenèse varisque ou hercynienne) est un cycle orogénique paléozoïque qui a débuté au Dévonien et s’est terminé avec le Permien. Voilà qui devait être dit car le motard n’est pas ennemi de la culture.

J’en profite pour vous conseiller la lecture du “Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes” de Robert Pirsig que chacun devrait avoir dans sa sacoche avec le gilet jaune et la bombe anti-crevaison.. Mais je digresse et je m’éloigne du sujet.

Revenons à nos moutons. Etape à Saint-Mélany, donc, qui était la dernière de ce premier 901 Rallye. Tout s’était bien passé (ouf !) dans la bonne humeur, dans le bon esprit, qui n’exclut pas l’humour, voire l’ironie aimable, qui caractérise ce club de bons copains. Thierry nous quittait, malheureusement, appelé par un problème professionnel. Restait à rentrer, faire les additions, les soustractions et remettre les lots, remercier chaleureusement les organisateurs et féliciter les participants. La colonne s’est remise en marche à nouveau pour se rendre à la résidence présidentielle mais elle a été rapidement ralentie par une voiture blanche conduite par une personne plus préoccupée de faire la conversation à sa voisine que d’assurer un train normal à notre cortège.

A l’arrivée, nous étions attendus par Christine et Yvette qui nous faisait ainsi le plaisir de nous rejoindre à la fin de cette belle journée. Le pot de l’amitié était alors partagé et pour la suite, retour au deuxième paragraphe de cet article !

Les Claude avaient certes gagné mais, je dois vous faire une confidence. Le vrai gagnant de cette journée a été tout le 901 Moto Club !

Bonne semaine à tous.

Jean