Balade du 25 octobre 2017 : le Vercors
Comment ça ? Une balade dans le Vercors ? Et en pleine semaine…
En fait, tout a commencé lors de la sortie vers Saint-Germain-de-Calberte. Le beau temps étant annoncé pour la semaine à venir, avec un coup de chaud en milieu de semaine- tout relatif quand même – j’ai fait part de mon envie de faire un petit tour automnal dans le Vercors. La distance à parcourir, pas loin de 500 km dont une bonne partie en montagne, ne permettait pas d’inscrire cette balade au programme officiel du 901 Moto Club, mais rien n’empêchait de faire cette “petite” virée entre copains du 901 !
Finalement, nous nous sommes retrouvés à 4 motos, Pierrot, Denis et Jean-Pierre m’accompagnant pour cette belle journée. L’heure était très matinale – 7h30 – quand nous nous sommes retrouvés au rond-point de Lablachère. Au loin, l’aube commençait à peine à rosir les lointains. En route donc pour notre nouvelle aventure, un peu fraîche pour le moment. Du haut du col de l’Escrinet, le Vercors et le massif des Trois Becs se laissaient deviner au dessus d’une mer de brume signalant une inversion thermique. Ce que nous vérifierons un peu plus loin…
Passé Privas, nous retrouvons l’habituelle circulation matinale faite de voitures et de camions rejoignant la vallée du Rhône, le thermomètre de nos motos oscillant autour de 8° avec un minimum de 5,5°, sous une couche de brouillasse assez peu engageante ! Jean-Pierre regrettait d’ailleurs que la pose de ses poignées chauffantes ne soit pas encore intervenue. Un autre appréciait sa selle chauffante… Avec la pause café-croissant de Crest, le ciel se dégageait et retrouvait une couleur bleue bien dégagée. Direction Die où faire le plein des réservoirs les plus petits, puis Chamaloc avant d’attaquer le col de Rousset et ses multiples virages. Trop court ce col : les 14 km ont défilé le temps d’un instant ! Et au fur et à mesure de la montée, la température suivait l’altimètre pour atteindre 13,5° au sortir du tunnel. En l’absence de brume, la vue du col était exceptionnelle en cette matinée d’automne.
Il fallut s’arracher à notre contemplation pour repartir vers Saint-Jean-en-Royans en passant par Bouvante, célèbre pour la météorite de 8,3kg trouvée en 1978 au bord du lac. Le Col de la Rochette nous permettait à travers de belles forêts de rejoindre Saint-Jean que nous avons en fait évité pour remonter tout de suite vers la Combe-Laval, peut être la route la plus spectaculaire du Vercors (qui n’en manque pas). Cette ancienne route forestière est creusée sur plusieurs kilomètres à flanc de montagne avec toute une série de courts tunnels étroits et domine par endroits un vide de plus de 400 m. J’ai là une pensée très amicale pour mon ami motard parisien Laurent qui m’a fait découvrir cet endroit tout à fait magique.
De là, nous rejoignons La Chapelle en Vercors en passant par le col de la Machine puis, après une belle montée avec de belles échappées sur le plateau du Vercors nous atteignons Barraques-en-Vercors et le Tunnel des Grands-Goulets. La route dite des Grands-Goulets, très pittoresque, est elle-mêmefermée à la circulation depuis 2008, en raison des éboulements incessants qui l’affectaient. Un projet de réhabilitation partielle et piétonnière serait en cours d’étude. Une fois le tunnel franchi, avec dans les oreilles le doux ronronnement de la machine de Pierrot, nous redescendons par les Petits Goulets vers Pont-en-Royans, à peine effleuré, pour attaquer le canyon des célèbres Gorges de la Bourne, régulièrement fermées pour cause de travaux de sécurisation…
Cette route encaissée et très resserrée le long de la Bourne est un des hauts-lieux de l’accès à Villard-de-Lans où nous nous arrêtons pour déjeuner après une matinée bien occupée après 280 km de routes très virevoltantes ! Le restaurant “le Petit Paysan” a bien justifié sa bonne réputation et après une bonne “assiette du bucheron” mangée avec bon appétit, l’heure était venue de reprendre le chemin du retour.
Après un court passage dans les Gorges de la Bourne, nous voilà remontés sur le plateau de Vercors avec une route assez paisible, comme le paysage verdoyant (on n’est pas dans l’Ardèche ou le Gard) avant de rejoindre à nouveau le Col de Rousset avec un petite halte sur le parking du matin, désormais encombré de bus, camping-cars et voitures de toutes sortes. Au-dessus de nous, la voile jaune d’un parapentiste décrit des courbes aimables dans le ciel.
C’est alors que Jean-Pierre s’aperçoit qu’un verre de ses lunettes est en train de jouer les filles de l’air. Une vis minuscule s’est desserrée, sûrement sous l’influence des vibrations du twin Ducati… Rouler avec un seul verre de lunette n’est pas une sinécure, sauf pour les borgnes bien sûr, et cette perspective inquiétait quelque peu notre JP. Heureusement, Zorro, non Pierrot, en bon mécano, est arrivé avec son rouleau d’adhésif noir et a procédé à la réparation d’urgence !
Il ne restait plus qu’à redescendre le Col de Rousset, toujours aussi court en dépit de ses 14 km, et rentrer paisiblement vers nos homes, non sans faire un petit détour par le Col de la Chaudière et le Massif des Trois Becs. La pause à Montélimar était la bienvenue car la soif commençait à se faire sentir… Et c’est vers 19h que chacun put regagner ses pénates.
Voilà, le récit est fini. J’espère que la sortie vous a fait envie !
Au fait, avez vous reconnu le motard regardant le vide sur la photo qui illustre l’article ?
Comme pour les autres balade, le trajet GPS peut être téléchargé, comme pour les autres sorties, en format Garmin ou en format Tomtom ou bien en format Google Earth.
Denis
28 octobre 2017 (20 h 52 min)
Cela manque un peu de précisions et de détails mais,dans les grandes lignes, c’est un peu l esprit de cette balade. ..
pierrot
29 octobre 2017 (9 h 33 min)
pas mal les lunettes de j pierre.bien aime la ballade
Marie
30 octobre 2017 (11 h 39 min)
Merci Pierrot ! Sans lunettes, JP aurait-il retrouvé ses pénates ?
Ah ! Tout fait envie, le commentaire, les photos… La montagne et ses ombres changeantes,
et partout cette immensité soulignée par la minuscule silhouette de notre … ami motard au bord du précipice,
lui-même surmonté de cet aplomb rocheux…
Je rêve de ces grands espaces…
Ah ! les chanceux ! Quelle belle échappée !
Jean
30 octobre 2017 (13 h 05 min)
Merci Marie ! Nous la referons avec toi !
Marie
30 octobre 2017 (16 h 23 min)
Ah c’est super sympa !
Merci
Marie
18 novembre 2017 (10 h 24 min)
JP aurait-il Pierrot à l’oeil ?