Balade du 10 juin 2018 : le Lac d’Issarlès

Bonjour les amis du 901 !

Nous ne nous lassons pas de parcourir notre région !  En ce dimanche, la douceur retrouvée et la température en hausse nous ont fait oublier les risques de pluie et d’orages qui nous ont poursuivis depuis le début de année 2018. A notre petite bande, Philippe, Franck, André, Christian et votre serviteur s’est ajouté au dernier moment notre ami Pierrot que nous avons eu beaucoup de plaisir à revoir.

Direction donc le lac d’Issarlès via, pour commencer, le plateau de Montselgues, un œil sur la route, un œil dans le ciel pour essayer d’apercevoir un des ces rapaces qui fréquentent ces lieux. Mais cet après-midi, que nenni, pas de vautour, de milan, de buse (qui, comme chacun sait, volent par trois…). Cela ne nous a pas empêché d’apprécier les grès rouges dont les habitations de Seyras sont constituées, souvent en “bel appareil“, et, ensuite les blocs granitiques du plateau avant de basculer dans la forêt à partir du Col du Chap del Bosc. Pas de voiture à proximité de ce col veut dire qu’il n’y a pas encore de cèpes à cet endroit très prisé des amateurs de récolte ! Ça ne devrait pas tarder avec cette alternance de pluie et de soleil…

Le passage au col suivant, le Col de la Croix de la Femme morte, me fait toujours un léger froid dans le dos. J’ai beau chercher, je ne trouve pas l’origine de cette dénomination pour le moins glaçante. Il ne manquerait plus que nous passions au Col du Pendu ! Eh bien si. Après être passé à Loubaresse et au Col de Meyran d’où la vue est toujours époustouflante en dépit de la brume légère qui estompe les lointains. Il ne restait plus, pour rester dans le ton, qu’à passer devant l’Auberge de Peyrebeille dite “l’Auberge rouge“, célèbre pour les nombreux crimes, très incertains, dont les aubergistes se seraient rendus coupables avant d’être guillotinés. Et rejoindre, par Coucouron, le lac d’Issarlès. N’en déduisez pas que l’ambiance de la troupe était morose ou délétère ou bien morbide ! Pas du tout, le printemps luxurieux de ces hauts plateaux couverts de fleurs blanches, jaunes, rouges, violettes, sans oublier l’odeur entêtante des genêts, donnait une idée assez précise de ce que la nature pouvait apporter aux âmes inquiètes (et aux autres aussi…), en dépit du rythme quelquefois soutenu de notre virée ! Sur notre droite, le Mont Mezenc et  surtout le Gerbier de Jonc, objet de notre prochaine balade (et repas annuel du 901), étaient très reconnaissables.

La pause, au son d’une ballade martiale interprétée par la Lyre Langonnaise toute de rouge vêtue, fut quand même la bienvenue ! Accueillis par un aubergiste très sympathique et ami des motards (qui ne manquaient pas aux environs), nous nous désaltérâmes, à peine inquiétés par les gros nuages arrivant par l’ouest et les quelques gouttes qui ne purent mouiller la chaussée. La fraîcheur de l’eau du lac et l’absence de maillots dans nos sacoches nous empêchèrent de suivre l’exemple de courageux baigneurs qui barbotaient fièrement au-dessus des abysses de ce lac volcanique.

Le plaisir de partager un rafraichissement en devisant gaiement de tout et de rien entre amis doit bien prendre fin à un moment ou à un autre… La route du retour nous emmenait en direction de Saint-Cirgues-en-Montagne et Montpezat-sous-Bauzon, via le Tunnel du Roux. En 2017, il a eu  l’honneur de la presse régionale à de nombreuses reprises en raison de sa fermeture de plusieurs mois due à des travaux de mise en sécurité. Amusant, le tunnel a été construit pour le passage de la ligne de chemin de fer dite « la Transcévenole », qui devait relier le Puy à Lalevade-d’Ardèche. Fruit de nombreuses années de travail, presque entièrement creusé à la main, il a été terminé en 1929, mais la ligne qu’il devait accueillir n’a jamais été achevée… Par contre, reconverti en tunnel routier, il est bien pratique pour les habitants de la région, notamment lors des épisodes de burle qui empêche l’accès de nombreuses routes du plateau.

Creusé sur 3,3 km, il a paru bien bien plus long à notre petit groupe qui l’empruntait pour la première fois. Rectiligne, étroit, peu éclairé, le tunnel favorise une ambiance très particulière, accentuée par les 11° de la température de l’air ! La descente qui suit vers la plaine est très sympathique jusqu’au Pont-de-Labaume où nous retrouvons une circulation dominicale assez dense et, à vrai dire, assez pénible. Du coup pour éviter la route directe qui nous ramenait à Saint-Paul-le-Jeune, nous avons pris un petit détour en prenant les Gorges de Ruoms, puis la route le long du Chassezac, via Chandolas.

Arrivés au Bar des Sports vers 18h, le compteur de nos motos affichait pratiquement 200 km, soit une de nos balades de l’après-midi les plus longues (et même la plus longue, je pense). Christian  se souvenait alors inopinément qu’il venait de rejoindre la semaine passée le groupe très sélect des retraités du 901 Moto Club et l’ endroit se révélait parfaitement adapté pour fêter l’évènement !

Pour les amateurs de GPS, le circuit est disponible en format GPX, format qui va bien pour les appareils Garmin ou Tomtom. Je peux le faire en format Google Earth pour ceux qui le voudraient ainsi.

Un dernier mot, peu de photos cette fois -ci pour illustrer notre balade car nos remarquables photographes attitrées étaient absentes ce dimanche (mais nous les retrouverons le 1er juillet) !

Jean

4 Réponses à "Balade du 10 juin 2018 : le Lac d'Issarlès"

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    Jean
    14 juin 2018 (9 h 41 min)

    Christian a dit :
    Je confirme superbe balade des paysages superbes, du vert partout et des fleurs de toutes les couleurs et un temps à faire de la

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    Jean
    14 juin 2018 (9 h 42 min)

    Franck a dit :

    Jolie “balade” sur des routes typiquement Ardéchoises, arrêt au bord du lac pour boire un petit coup, blaguer avec les copains, bref, que du bonheur, merci à tous pour ces bons moments

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    Jean
    14 juin 2018 (9 h 43 min)

    Ghislaine a dit :

    Je viens de m’évader dans la lecture du compte rendu. Quel plaisir de découvrir cette jolie randonnée. Tous ces petits détails précisés dans ce récit nous donne l’impression d’y avoir participé Merci Jean.

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    Jean
    14 juin 2018 (9 h 43 min)

    André a dit :

    Très belle ballade température parfaite